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Illustration de "Le pont du milieu" , ecrit et interprété par Farid Chopel ©
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Affichet du spectacle "Le pont du milieu" , écrit et interprété par Farid Chopel ©



 

 

 

 


P r e s s e


Logo Le Parisien.fr 20 avril 2008 (AFP))

Farid Chopel est mort

Le comédien, à la silhouette dégingandée et élégante, est décédé à l'âge de 55 ans.

Le comédien et chanteur Farid Chopel, décédé dimanche 20 avril à l'âge de 55 ans, avait marqué les années 80 de sa longue silhouette gracieuse et burlesque, avant de sombrer dans les excès jusqu'aux portes de la folie.

"Il nous a quittés dimanche à Paris à 16h30 des suites d'un cancer foudroyant", a annoncé son attachée de presse, Michelle Latraverse, précisant que la maladie avait été diagnostiquée très récemment, lors de son hospitalisation il y a quatre semaines.

Lancé en 1981 par la pièce "Les Aviateurs" dans laquelle il jouait avec Ged Marlon, après ses débuts seul en scène en 1978 dans "Chopelia", Farid Chopel, dont le jeu s'apparentait au mime et à l'expression autant qu'à la danse, avait rapidement enchaîné les tournages avec la bande du Splendid notamment ("La Femme de mon pote", "Sac de Noeuds") ou Marco Ferreri ("Le Banquet", "Le Carne").

Mais davantage encore que la vingtaine de films auxquels il a prêté sa silhouette à la Buster Keaton, c'est sa prestation dans les spots pour l'eau Perrier qui l'avait inscrit dans le paysage de ces années-là.
"C'est dingue ce qu'elle a marqué cette pub, j'ai l'impression d'avoir tourné Ben-Hur !", remarquait-il en 2004 dans Le Parisien. Cinéma, théâtre, chanson, c'est alors la fiesta à tous les étages pour ce fils d'immigrés algériens, né le 4 décembre 1952 à Paris, élevé par sa mère et sa grande-mère et scolarisé chez les frères où il excelle, y compris en catéchisme, note son site officiel (farid-chopel.com).

En 1984 il revient au théâtre avec "Le Cri de la Girafe", seul animal de la création à n'émettre aucun son, rappelle-t-il alors. Figure de la vie parisienne, entouré et fêté, il se trouve d'ailleurs en vacances avec Coluche quand l'amuseur décède dans un accident de moto en 1986.

Au début de l'année 1992, il donne encore l'un de ses one man-show entre l'étrange et le burlesque, "El Perro", dans la petite salle de la Maison de la Culture de Bobigny.

Mais les excès transforment la fête en cauchemar. Chopel quitte la scène, s'éclipse derrière les drogues et l'alcool. Abonné aux ambulances, aux services d'urgence et aux gardes à vue, l'artiste se ressaisit au bord du goufre. Après une cure de désintoxication, il était devenu sobre depuis 2000 et "ne buvait plus une goutte d'alcool" confirment ses proches. Ce qui avait permis en 2003 son retour en scène pour le one man-show "Le Pont du milieu", qu'avait accueilli une critique bienveillante et enthousiaste. Il y retraçait, avec tendresse et autodérision, les différentes étapes de son existence.

De ses épreuves et de sa renaissance, soutenues par sa compagne Brigitte Morel, danseuse et metteur en scène, il avait fait avec elle le récit en 2005 - "Et je danse encore" (Editions Privé). "A force de jouer la comédie, on finit par croire que la vie est une farce. Mais il faut y croire, il faut y croire", confiait-il.

La même année il apparaissait dans le fim de Richard Bohringer, "C'est beau une ville la nuit" et dans celui d'Alain Robbe-Grillet, "C'est Gradiva qui vous appelle".

Une dernière fois en 2007, Farid Chopel a incarné le rôle d'un ouvrier à la retraite en banlieue parisienne, qui décide de rentrer au pays, en Tunisie. "Un si beau voyage", du réalisateur Khaled Ghorbal, n'est pas encore sorti.

 

Contacts : écrire à f.chopel@voila.fr et simultanément à farid.chopel@farid-chopel.com